La magie, je l’ai toujours connue. J’ai grandi avec, c’était mon monde. Simplement, il ne fallait pas le montrer aux autres. C’était notre petit secret. J’adorais me sentir à part, savoir que j’avais ce petit quelque chose en plus. Ma mère disait que c’était dangereux, que les gens ne comprendraient pas. Alors je restais discret. Ils travaillaient avec les moldus et ça leur plaisaient. Ça me convenait aussi, je me plaisais dans mon école, je racontais des histoires à mes camarades, je leur parlais de magie, de dragons et de balais volants. Tout le monde me prenait pour un conteur hors pair, mais je racontais simplement la vie passée de mes parents. Je rêvais de connaître ce monde, d’y avoir ma place, obtenir ma propre baguette.

J’ai grandi et j’ai commencé à oublier l’idée d’intégrer cette fameuse école. Poudlard. C’était mon but dans la vie. J’ai découvert que je pouvais comprendre les serpents, leur parler. C’était une sensation assez désagréable et pourtant j’ai appris à m’y faire. Il paraît que mon grand-père était un salopard de la magie noire, alors ça doit sûrement venir de là. En tout cas, c’est pas le truc qu’on va crier sur tous les toits. Alors ouais, je préfère le garder pour moi. Dans le milieu de la magie, c’est plutôt craignos.

Je commençais à m’intéresser à mes études supérieures après avoir obtenu mon diplôme. Il fallait bien que je m’occupe de mon avenir, même si ce n’était pas celui qui me convenait. Et puis la lettre est arrivée. Oui LA lettre. Celle que je m’imaginais recevoir depuis mes 6 ans. J’avais l’impression d’être dans un rêve, mais non, moi Alazraki Ezekiel, j’étais accepté à Poudlard.

Ma mère m’avait accompagné pour mes différents achats. Le choix de ma baguette fut rude, mais je l’ai trouvé, la perfection. Elle était fière de moi. Elle avait peur pour moi. J’allais pouvoir découvrir la magie, la pratiquer. C’était simplement merveilleux.

« Poufsouffle »
Honnêtement j’étais prêt à aller dans n’importe quelle maison. J’étais surexcitée. Et puis, Poufsouffle correspondait assez bien à mon caractère. Personne n’avait besoin de savoir que j’étais un Fourchelang. Sûrement la raison pour laquelle, et malgré moi je me sentais attiré par les Serpentard. Le choix des cours fut compliqué, je voulais assister à tout. Je me sentais chez moi. Je n’avais pas besoin de cacher ce que j’étais, qui j’étais. J’aime la magie, et parfois je sens une partie sombre au fond de moi. Je l’étouffe comme je peux, je ne veux pas ressembler à mon grand-père.