C'était une magnifique journée, étrangement. A Njarðvík, ce petit village d'à peine six mille habitants, il y avait toujours une ambiance étrange, une ambiance presque étouffante. Peu de gens sortaient de chez eux et les quelques commerçants qui s'y trouvaient avait fini par mettre la clef sous la porte pour partir à la capitale islandaise. Les moldus, ces pauvres personnes démunis de tout pouvoir magique, le savait : il se passait quelque truc, ça ne tournait pas rond ici. Il restait des courageux, décidé à rester sur leurs terres coûte-que-coûte. C'était pesant de vivre ici. Il faisait constamment froid et il pleuvait toute l'année sans exception. Mais, ce 15 avril, les nuages gris avaient laissés place à un ciel bleu, un bleu absolument magnifique et la chaleur avait fait sortir les quelques habitants de ce village. Et les gens souriaient. C'était un jour mémorable pour tous les habitants mais aussi pour la famille Gudmund. Madame Gudmund, une magnifique femme avec de long cheveux de jais et un teint de poupée, venait d'accoucher. Un bébé tout petit et frêle, mais qui gardait une certaine beauté, appelé Esra. Ce bébé, ce petit Esra, n'avait pas pleuré comme un bébé l'aurait fait. Il avait gardé ses petites lèvres closes et ses minscules doigts s'étaient accrochés à ceux de sa mère qui le regardait de manière tendre avait qualifié la sage-femme.
Tendre ? Ce n'est pas le mot qui qualifie ma mère.
8 ans. En huit années, on lui avait tellement appris à ce gamin frêle et innocent, à ce gamin divin, il ressemblait à sa mère qui était d'une telle beauté. Parents mangemort, fidèle à Lord Voldemort bien que celui-ci sois mort, croyant dur comme fer à la pureté du sang, connus pour les atrocités qu'ils avaient fait lors de la bataille de Poudlard, il a vite appris à obéir, à se taire, à filer droit. Et dès son plus jeune âge, ses parents lui ont appris le monde de la sorcellerie, sur le pourquoi du comment. Esra n'a jamais eu une minute de répit. Il n'a jamais réellement compris pourquoi il ne pouvait pas jouer avec les enfants de son âge et lorsqu'il avait eu le malheur de demander cela à son père, celui-ci l'avait violemment giflé en répondant : «
Jouer ? Avec des moldus ? C'est pire que tout ! Imbécile ! File dans ta chambre ! » Alors, retenant ses larmes qui menaçaient de couler, ils les regardaient, ces enfants qui jouaient joyeusement autour de la fontaine. En les enviant. Ils semblaient libres, eux. Et bien qu'il soit jeune, Esra le savait. Il savait que sa vie n'allait pas être si simple, qu'il était un garçon différent des autres petits garçons du village. Ils parlaient la même langue, se ressemblaient physiquement mais Esra était un sorcier, il avait des pouvoirs. Pour son âge, c'était un petit garçon d'une grande maturé et extrêmement intelligent. L'islandais aimait la lecture, il aimait lire, tout comme il aimait s'amuser avec le peu de jouet qu'il avait, que ses parents lui avaient offert après les plaintes du petit garçon. Jouet qui ont vite fini brûler pour punir Esra. D'ailleurs, le garçon haut comme trois pommes avaient fini par être effrayé par les flammes. C'était une arme qu'utilisait ses parents pour brûler et punir le petit garçon de tout et n'importe quoi.
Parents minables.
18 ans. «
Esra, tu va aller à Poudlard. Honore la famille, compris ? » Avait dit son père avant que le Poudlard Express l'emporte avec lui. Et à peine installé dans un compartimentent, il sentait les regards sur lui. «
Ses parents sont des mangemorts.. » «
C'est le fils Gud- machin chose ! » «
Il doit être comme ses parents. Ignoble. Monstre. » Esra voulait les faire taire. Il n'était pas comme ses parents, parents qui ont une très mauvaise réputation dont Esra doit en payer les frais. Il les détestaient jusqu'aux bout. Il entendait les chuchotements des autres gamins jusqu'à la répartition dans les quatre maisons. C'était long, fatiguant. Il allait aller à Serpentard, il le savait, c'était ainsi. Ses parents lui avaient même dit. «
Gudmundson Esra. » Tout les regards étaient braqués sur lui, il allait étouffé. Posant ses fesses sur le tabouret, on lui posa le Choixpeau sur le haut de sa tête. Il y eu un long silence. «
Gryffondor ! » Encore un autre silence. Ainsi que des chuchotements. Sur lui. Sur Esra. C'était une blague, il y avait cru au début mais non. Le Choixpeau l'avait envoyé à Gryffondor. Une maison détestée par ses parents. «
Il y a trop de sang-de-bourbe dans cette maison. » Les paroles de sa mère résonnait encore et encore dans son esprit. Qu'allait-il faire ? Il était destiné à aller chez les verts ! Fébrilement, il se leva et couru presque jusque la table des rouges où il s'assit en silence, ignorant le regard sur sa petite personne. La tête baissé, il jouait avec ses doigts, se créant une bulle. Sa bulle.
Arrêtez de me regardez, je vous en supplie.
Il avait subit la colère de ses parents lorsqu'il était rentré pour les vacances de Noel. Même encore aujourd'hui, il entend encore son père lui hurlait dessus, le jetait au sol, près du feu, et sa main plaqué contre la petite vitre brûlante qui protégeait les flammes de la cheminée. Il s'en souvenait parfaitement. Et vivre chez les rouges étaient un enfer constant. Ils les détestaient, il se détestait. «
Fils de meurtrier. » «
Petite fillette. » Esra reste seul, c'est mieux ainsi. Il préfère ça. La présence des autres le dérangent. Monsieur entame sa troisième année à Poudlard, en espérant que cette année passe vite.
Plus que 4 pauvres années. Et je suis tranquille ensuite. Tu peux le faire, Esra.