J'suis pas le genre de type à raconter mon histoire en général. C'est des choses que je garde pour moi, pour la famille... Et quelle famille justement. Anderson était un nom qui résonnait dans la tête de ce beau monde à cette époque. Rien ne menaçait réellement le monde des sorciers au jour où ce type sans nez est venu tout foutre en l'air. Mon père, que personne n'osait l'appeler par autre chose que "Monsieur Anderson" était Auror. Quant à ma mère, Angelica Densen travaillait en tant que chercheuse dans les créatures magiques. Sans grande surprise, j'ai toujours été plus proche d'elle que du paternel qui ne passait son temps qu'à me mépriser à cause de mes notes trop basses pour lui. On m'avait placé à Poudlard exceptionnellement avec l'influence de mon père et surtout celui de mon grand-frère, Ben.

Ben a été le grand-frère qu'il m'avait fallu. Pour être franc, je défie n'importe quel gosse de se retrouver à Poudlard sans avoir vraiment de soutien à part son nom de famille. En revanche, malgré son sourire charmeur, sa gentillesse parfois maladroite, Ben me piquait toute la scène. Il avait été présélectionné pour être un joueur de Quiditch alors qu'à son âge, je ne ramenais pas assez de bonnes notes. À sa troisième année à Poudlard, sous l'étendard de Gryffondor, il fit gagner la coupe des Quatre Maisons à la fin de cette année-là grâce à sa victoire de Quiditch, alors qu'à son âge, je paniquais déjà pour mes BUSE. Lui terminait sa scolarité avec les félicitations de mon père, quant à son âge, moi, je lui disais au revoir une dernière fois. Je n'ai jamais connu l'amour de mon père, lui si.

Bien entendu, je ne lui en ai jamais voulu. Il avait été le préféré et si ça n'avait pas été lui, ça aurait été moi. Le jour de la mort de mon père, ma mère avait prit tant de temps pour me convaincre que lui m'aimait, mais c'était faux. Il me haïssait moi et tous les autres de mon espèce... Vers l'âge de douze ans, pendant une sortie en famille où mon père souriait encore à cette époque, je me suis fait mordre par une bête un soir. Ben n'arrêtait pas de me traiter de Gobelin Puant et étant un simple gosse, j'ai essayé de lui prouver ma valeur en grimpant sur un monument connu du monde des sorciers : le Lion D'Or Cet animal en or massif symbolisait la paix, mettant un terme à une bataille qui avait eu lieu entre sorciers dans nord de la France Moldue. J'ai alors grimpé, mais l'un de ces monstres rodait, fuyant le monde des sorciers pour y trouver repos dans le monde des moldus. Il m'a simplement mordu après m'avoir demandé... "Cours mon garçon, cours... ", alors que je grimpais, prêt à me bouffer... Il a fuit au même moment où des Auror sont intervenu, mais le mal était fait. Pour mon père, j'étais à présent une malédiction et une honte devant ses collègues.

J'ai passé alors toute ma vie dans l'ombre de mon frère, lui surélevé par mon père. Malgré tout, j'ai réussi à grandir et de me faire quelques amis dans la maison Gryffondor, si bien que j'ai pu y survivre à cette scolarité pas toujours facile. J'ai eu les mêmes problèmes que tout le monde. Les cours, les filles, la solitude, les filles, les cours, un tas d'autres filles... Disons qu'en déffinitive, être le petit frère du capitaine de Quiditch avait pas mal aidé à pouvoir tomber dans les bras d'une ou plusieurs belles blondes, ce qui n'a jamais été un grand problème pour moi et mon humour parfaitement décalé. Les années sont passées et pour faire plaisir à ma mère, je me suis défoncé au travail pour avoir une note quasiment parfaite au BUSE et avec quelques années d'avance. J'ai décroché par ailleurs un poste chez les Aurors au vue de mes perfections au combat et à ma connaissance des sorts remarquable celons les examinateurs. Mais ça n'a pas duré.

Vouant une haine parfaite aux criminels et aux autres créatures maléfique, il m'est parfois arrivé de pratiquer toute sorte de magie pour arriver à mes fins dans les interrogatoires ou simplement sur le terrain. J'ai gardé mon âme d'enfant, mais voir ces horreurs m'a brisé au point où j'ai voulu couper les ponts avec les meurtres, les viols, les créatures à la con que je pouvais trouver sur ma route ayant mangé un nombre incalculable de gens. J'ai décidé de tout arrêter. C'est pile à ce moment-là que tout est parti en couilles. Le légendaire et grand Harry Potter était recherché et fatalement, les emmerdes sont retombés sur tout le monde.

J'ai jamais vraiment connu ce type et j'ai jamais cherché à comprendre qui il était, d'où il venait vraiment. J'avais déjà assez d'emmerdes pour comprendre ces foutus cours de potions de l'époque au point que ma potion anti-loup me donnait des puces, littéralement et être surpris a boire un flacon de puce, c'est étrange, je vous assure. Les mangemorts étaient donc de retour, comme à l'époque de mon père et j'allais devoir combattre tout un tas d'abrutis en jupette noire et aux masques ridicules. C'est là que j'ai perdu mes amis. Donald, Ethan et Emi étaient mes meilleurs amis. Au cours d'une sortie dans un pub pour se changer les idées, les "Forces du Mal" ou comme j'ai les appelées, "Les Enculés" ont attaqué, défonçant le pub qui paraissait déjà en ruine.

Je n'ai même pas pu participer au combat. J'ai vu Emi se prendre un sort interdit, tombant sur le sol en criant le nom de son petit copain, Ethan. J'ai fait le mort. J'ai fait le mort... et j'ai couru. Simplement. Ils n'étaient plus là, mais j'ai couru, cherchant de l'aide, cherchant juste une petite aide, mais rien... Et ça a cause de Potter. Du moins, c'est ce que je pensais à cette époque. Pourlard était gardé par l'homme sans nez et moi, j'avais perdu mes amis à cause de ce type. J'avais été délaissé par mon père toute ma vie, j'avais été tenté d'être aveuglé par ma mère, j'avais été diminué à cause de mon frère, j'avais survécu à l'adolescence en devenant un prodige de la baguette et maintenant, je n'avais que mes yeux pour pleurer... Dumbeldor était tombé, il n'y avait plus aucun espoir et pourtant, Harry a triomphé du Seigneur Sans Nez.

Tout était redevenu normal ou presque. L'école a été fermée pendant si longtemps, mais néanmoins refait ma vie continuant d'étudier, en vivant sur l'héritage énorme qu'avaient laissé mon père à moi, mon frère et ma mère. On s'est beaucoup écarté du monde des sorciers pour vivre une vie sereine, sans magie, enfin presque... Mon frère est devenu une star du Quiditch, ma mère, elle est devenue botaniste chez les moldus et maintenant, moi... Qu'est-ce que j'allais pouvoir faire après ces aventures ? Il était hors de question de revenir chez les Auror, de toute façon, avec l'attaque des Mangemorts, tout le monde voulait au moins terminer le travail de l'élu. J'avais quasiment son âge. J'aurais pu être exactement l'un de ces élèves, mais j'avais eu la chance d'avoir eu cette enfance de merde me poussant à me défoncer au travail.

Même si moi, mon humour de merde et mon talent pour la magie cherchions activement du travail, je n'en ai jamais trouvé. J'ai batifolé de droite à gauche. Cherchant la compagnie de certaine et des défis chez les autres. Ma mère désespérait réellement que je me trouve un réel but, mais alors j'ai été approché par un type dans le monde des moldus. Je n'avais pas eu envie d'écouter un clodo, mais il se trouvait que ce type savait réellement de quoi il parlait... Il me demanda alors... "Cours mon garçon, cours..." Alors le type m'agressa dans le café parisien dans lequel j'aimais me poser, baguette à la main. Les autorités moldus on déclaré que c'était une attaque à main armé, que je l'avais été aussi, usant de la magie pour me défendre. Malgré un combat acharné sur le toit d'un immeuble après une courte course poursuite, ce type m'a vaincu, me blessant à la tête et réveillant presque mon instinct animal.

Je me suis réveillé, une carte de visite sur mon torse, le nom de Poudlard dessus... Étrangement, j'ai été convoqué par le nouveau directeur de cette prestigieuse université, voulant renaître de ses cendres. J'étais convoqué pour un poste... À la limite pourquoi pas ? Je pourrais retrouver ce sale type et me venger.