Les semaines s'écoulaient et se ressemblaient bien trop, selon Ilyès, il faut dire que le jeune homme avait déjà réussi à se faire remarquer en cours par sa flemme légendaire. Même s'il arrivait encore à passer des cours dans l'oubli et la tranquillité, il savait que certain professeur l'avait à la mauvaise. Bon, rien de bien étonnant en général, mais si parfois, on pouvait juste le laisser buller dans le fond de la salle … L'ennui c'est qu'après son cours d'histoire de la magie il allait devoir se rendre à son option. Soins aux créatures magiques. Ah ! Un cours certes intéressant suivant les créatures, dont il était question, mais un cours qui avait un certain professeur. Soupirant d'agacement avant même d'assister à son cours, Ilyès pencha la tête en arrière. Il était là depuis peu ce prof, mais déjà, le serpentard ressentait une certaine animosité entre eux. Et cela avait commencé dès le premier jour, alors que le professeur Cadwell avait lu son nom de famille. Il avait bien ressentit ce petit hic dans le son de sa voix. Apparemment les aventures des Ivanov et leur allégeance non caché pour la magie noire et les mangemorts avaient dû arriver jusqu'à ses oreilles.  Etrangement, depuis ce jour Ilyès avait pu d'estime pour le directeur des poufsouffle. Dommage, d'après sa sœur qui avait pu faire ses années chez eux, poufsouffle était une fabuleuse maison. Hum. Peut-être avant ? En tout cas, cela avait eu le don d'énerver le jeune homme. Il n'était pas forcément comme sa famille, pourquoi faire des généralités de suite ? Enfin bref. Alors qu'Ilyès sortait doucement de ses pensées le professeur sonna l'heure de la fin du cours. Souriant jusqu'aux oreilles, Ilyès appréciait l'idée de pouvoir se dégourdir les jambes jusqu'au prochain cours. Rassemblant ses affaires, l'occidental mis son sac sur son épaule. D'un air décidément nonchalant, les trois boutons du haut de sa chemise ouverte et dépassant un peu du côté droit de son pantalon. Les cheveux légèrement en bataille, le jeune homme avait un look à légal de sa motivation aujourd'hui. Elle était totalement absente. Pourtant, ce petit style avait le don de plaire à des demoiselles qui quand elles s'adressaient à lui, elles semblaient avoir toutes une voix douce et cristalline et pourtant entre elles … C'était une autre affaire. Peut-être que ses taches de rousseurs ou ses grains de beauté qui lui donnaient un air de petit angelot, hum. En tout cas, le jeune homme n'avait pas à se plaindre niveau popularité après des filles.

Sortant dans le couloir, le jeune homme était accompagné de l'un de ses amis serpentards. Quand il n'était pas en compagnie de son ami Caden, Ilyès était en compagnie d'un autre serpentard, Clovis. Un grand gaillard de presque deux mètres et aux yeux d'un bleu très clair. Un beau mec. Ils s'entendaient relativement bien, malgré les reproches qu'il pouvait faire à Ilyès. Ce dernier reprochait à son ami d'avoir trop de facilité en cours, alors qu'il ne semblait rien écouter. Oui… C'est vrai que cela pouvait être rangeant. Riant de bon cœur alors que Clovis lui fit encore la remarque, Ilyès se contenta de hausser les épaules en prétendant y aller au talent.

Son ami finit par l'abandonner, ne suivant pas les mêmes options que lui, Ilyès prit son courage à deux mains pour avancer. Bon, il n'avait plus qu'à continuer son chemin vers son dernier cours de la journée. Frottant sa nuque légèrement endolorie, il continua de marcher en direction de son prochain cours. Cependant, alors qu'il avançait il fut plus ou moins en tête-à-tête avec son professeur. Monsieur Cadwell. Oh. Chouette, il avait tellement hâte de le voir. Il avait même imaginé un instant se faire porter pale pour ne pas assister à son cours. Il ne pouvait pas faire semblant de ne pas l'avoir vu. Il était dans son champ de vision. Bon allez … Enclenchons le mode lèche-botte. « Bonjour professeur Cadwell. » Un petit sourire malicieux sur le visage et voilà qu'Ilyès avait fait déjà une part de son rôle d'élève. Avec un peu de chance le professeur allait simplement trouver plus charmante compagnie que la sienne pour arriver à son cours. S'il vous plait … Par la grâce de Merlin que quelqu'un arrive pour le sauver.