I think we should talk

feat Hirano Caden

Il eut envie de pleurer. Pour la toute première fois en cinq ans, Caden lui avait enfin demandé de sortir avec lui. C'était l'un de ses plus grands rêves qui se réalisait et il avait envie de pleurer. Il n'aurait jamais cru l'entendre dire ses mots avant qu'il ne parte de l'Université et pourtant, c'était désormais chose faite. Il lui avait suffi de lui dire qu'il l'aimait sans crier gare pour que Caden lui demande de sortir avec lui. Comment pouvait-il refuser ?

« Caden... »

Un léger murmure à son attention. Il ancra son regard au sien et se mit à sourire parce que sourire était ce qu'il avait toujours fait de mieux. Son sourire avait égayé plusieurs visage dans sa vie et avait charmé la magnifique personne qu'était Caden car il n'aurait jamais cru en le rencontrant qu'il parviendrait à le faire tomber sous son charme. D'ailleurs, il se souviendrait toujours de leur première rencontre parce que c'était comme si c'était hier. Il le revoyait le rattraper et voir son visage se décomposer en découvrant que l'as des Serdaigle s'avérait être lui. Il en avait ri et l'avait regardé de plus près pour découvrir qu'il était déjà totalement sous son emprise.
Parce que Caden était loin à envier quoi que ce soit aux autres. Il n'était encore qu'un jeune homme quand il l'avait rencontré mais un jeune homme incroyablement beau. Il n'avait jamais une telle beauté dans toute sa vie et encore moins chez une femme. Il n'avait pu détacher son regard de ce corps proche de la perfection alors que le Serpentard lui avait baragouiné à la figure : « Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? ». Il n'avait pu lui répondre et s'était contenté d'une réponse évasive. Il ne s'était écoulé depuis que cinq années mais Caden avait eu le temps de changer et de devenir plus beau.
Et également plus attirant sur le plan psychologique. Pourtant, Kazuo était loin d'être attiré par les personnes aussi capricieuses mais on avait beau dire, Caden n'était pas que capricieux. Il était aussi quelqu'un de très doux et de très gentil. Avec lui, il avait su faire preuve de patience autant que l'inverse et tous les deux, ils avaient fait de telles bêtises surprenant presque tous les élèves de l'école qu'un Serdaigle et un Serpentard s'entendent aussi bien. C'était un peu comme un amour interdit et cet amour interdit...

… Cet amour interdit allait bientôt voir le jour.

« Oui, sortons ensemble. »

Il était tout chamboulé. Il se serait bien mis à pleurer mais voir Caden tout aussi ému que lui l'arrêta net. C'était si surprenant de sa part, il n'aurait jamais cru le voir dans un tel état. Il le garda près de lui et se permit de sourire. Oui, comme ce soir-là où il lui avait souri et que Caden lui avait avoué qu'il avait un sourire magnifique. Pourquoi il avait fallu autant de temps pour qu'ils se mettent ensemble ?
Il se mordilla la lèvre inférieure et pensa justement à toutes ces années passées à s'aimer et à se détester. Lui, l'avait-il vraiment détester ? Aujourd'hui, il ne le savait plus trop. Il savait juste qu'il l'aimait et qu'il ne voulait plus se séparer de lui. Pourquoi aussi subitement ? La vie était trop courte pour la bâcler, n'est-ce pas ? Il avait dû s'en rendre compte en se laissant tomber dans le lac. Il avait fallu qu'il sente la mort d'assez près pour comprendre qu'il était grand temps d'arrêter de perdre son temps et qu'il devait se bouger s'il voulait vivre ne serait-ce qu'une petite histoire d'amour avec Caden.

Désormais, il ne s'en séparerait plus.

« On est un peu bête, tu ne crois pas ? J'espère qu'on se remettra de cette bêtise. »

Il se mit à rire et se détacha de son petit-ami – oh, rien que de penser à ce terme le mettait dans tous ses états – pour partir récupérer son paquet de gâteaux. Il en proposa un à Caden et fut ravi que cette fois-ci il en prenne un. Tout avait débuté il y a cinq ans mais leur histoire, au fond, ne faisait que commencer maintenant. Il sourit et rapprocha sa main de celle que Caden avait posé au sol pour s'appuyer dessus.

« Moi, je ne veux plus me cacher. De toute façon, je crois qu'on va soulager l'école d'un poids pour lui en remettre un plus gros sur les épaules parce qu'à deux, la vie est d'autant plus meilleure. », sourit-il.